LA SÉCURITÉ LORS DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2023
Après le fiasco en termes de sécurité lors de la finale de la ligue des champions qui a eu lieu au stade France. L’enjeu est de taille afin de redorer l’image de la sécurité sur des événements de taille. La Coupe du Monde de Rugby est l’occasion parfaite pour voir si des mesures ont été prises depuis et fera office de test en attendant les JO2024 à Paris.
UN ÉVÈNEMENT DE TAILLE ET DE LONGUE DURÉE
Pour rappel, la Coupe du monde de rugby est le troisième événement sportif le plus import le plus suivi au monde se classant derrière les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. On compte pour cet événement-là près d’un milliard de spectateurs au total. Avec les 20 nations présentes qui y participeront, près de 600 000 visiteurs sont attendus entre le 8 septembre et le 28 octobre en France. Un évènement particulièrement long par rapport aux JO qui s’étendent sur un mois.
Pour finir, l’événement se déroulera dans 11 villes hôtes qui sont Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lens, Lille, Montpellier, Lyon, Nice et enfin Saint-Etienne. En plus des agents de sécurité privée, 3 000 policiers et gendarmes et une vingtaine d’unités de forces mobiles seront mobilisés en moyenne sur ces deux mois
Ainsi, les organisateurs de la coupe du monde de rugby ont tenu un discours plutôt rassurant devant la commission sénatoriale en proposant « d’intégrer la sécurité au parcours client plutôt que la considérer comme une politique à part. »
UN DISPOSITIF ADAPTÉ
L’objectif annoncé est d’arriver à créer un lien de confiance entre les spectateurs et les équipes chargées de la sécurité de l’événement. Ce dispositif de sécurité doit être adapté en fonction des différents sites, selon Julien Collette, directeur général du groupement d’intérêt public France 2023, un déploiement de 6 300 agents de sécurité privée est souhaité et prévu.
Comme cité précédemment, un dispositif adapté en fonction de chaque stade est prévu. Par exemple jusqu’à 1 000 agents de sécurité seront présents autour du stade de France et 300 au stade de la Beaujoire.
Ensuite de cela, on peut mentionner un renforcement au niveau de la vidéoprotection notamment autour du Stade de France pour renforcer significativement la densité des caméras de vidéoprotection et leur suivi.
UNE RÉPÉTITION AVANT LES JO 2024
Moins d’un an avant les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024, la Coupe du monde de rugby est perçue comme un véritable test pour les autorités françaises. Beaucoup refusent pourtant cette comparaison entre ces deux gros événements car ils sont très différents, que ce soit dans l’ambiance globale ou le type de spectateurs attendus.
Cet événement permettra en tout cas de tester sur la durée, les nouveaux moyens expérimentaux de surveillance prévu par la loi sur les JO 2024. Parmi ces moyens, l’utilisation très critiquée de la vidéosurveillance « augmentée » via l’intelligence artificielle avec l’utilisation d’algorithmes pour identifier les situations à risques. D’autant plus que ce système est au stade expérimental et ne sera pas complètement mis au point.
Le Directeur général de France 2023 a tenu à minimiser l’existence de risques similaires à ceux de 2022 au Stade de France ou ceux à venir pour les Jeux olympiques de 2024 car le centre de renseignement olympique a identifié le risque d’une cyber-attaque comme étant une menace principale, plus que le risque d’attentat terroriste ou de délinquance.
Sources : l’Équipe, Publicsénat, Le Figaro, Les Echos, Ouest france